Le stress, la peur, l’impatience des résultats…toutes ces sensations-là apparaissent notamment lors du premier examen. En Côte d’Ivoire, c’est au moment du Certificat d’Études Primaires et Élémentaires (CEPE) que tous ces éléments apparaissent. Malgré le poids des années, certaines personnes s’en souviennent encore. C’est notamment le cas pour certains membres de Bayard Afrique. Séquence souvenir.
Roxane Kouamé, stagiaire comptable : « Avant l’examen, j’étais un peu stressée, parce que moi les examens, ça me fait toujours cet effet. Pendant la composition j’avais peur, mais par la suite, j’ai pu gérer le stress et la peur. Après la composition, l’attente n’était pas facile. J’avais peur du résultat. Je me demandais si je l’aurais ou pas. Et enfin, le jour du résultat arriva. On était tous à l’école autour du drapeau et, lorsque j’ai entendu mon nom, je ne tenais plus en place. J’ai même sauté sur mes amis ! J’avais l’impression de m’être débarrassée du poids que j’avais, tellement j’avais peur au départ. »
Prospero Ludovic Sioténé, chauffeur logisticien : « Avant l’examen j’étais stressé, parce que j’avais mon répétiteur à la maison qui me mettait une pression pas possible. Je me rappelle qu’à l’époque, les examens de CEPE étaient différents de ceux de maintenant : ils étaient un peu plus corsés, surtout en maths. Par la grâce de Dieu, tout s’est bien passé pendant la composition. Je partais confiant en me disant que j’aurais mon examen. Ce qui fut confirmé un mois après à l’annonce des résultats. »
Lisette Ebagnyni, secrétaire de rédaction : « Pour mon examen, ma maman m’a accompagné à mon Centre (d’examens). Et sur la route, elle n’arrêtait pas de me demander si j’avais bien révisé et tout. Sauf que je ne pensais qu’à jouer et, arrivée devant la salle d’examen, au lieu de lui dire au revoir, j’ai couru retrouver mes amis pour jouer. Je n’étais pas du tout stressée. C’est maman qui est allée chercher mon résultat, sinon moi je savais que j’avais eu, je le lui avais dit juste après la composition. Et ensuite on m’a fait un gros plat de foutou sauce pistache avec pintade. C’est le plat qu’on m’offre quand je réussi à un examen ! »
Dozilet Kpolo, rédacteur en chef : « Je me rappelle mal de la période, par contre je sais que mes parents étaient stressés. Ma mère en particulier qui est un peu comme la maman de Lisette, n’arrêtait pas de me poser des questions. Elle me demandait si j’ai bien révisé, si je connaissais toutes les réponses et ajoutait surtout de ne pas être trop confiant. Et moi en fait j’avais peur de ne pas avoir la moyenne. Finalement j’ai juste eu la moyenne. Je n’étais pas trop content, mais j’avais eu mon CEPE. »
Patrick Assalé, assistant multimédia : « Si je me rappelle bien, j’étais serein, pas comme les autres enfants qui eux étaient stressés. J’ai attendu ma copie puis, j’ai composé tranquillement. Et après c’est maman qui est allée chercher le résultat et, elle est revenue à la maison avec un sourire. Alors, j’ai compris aussitôt que j’avais eu mon CEPE. »
Charles Ezoua, graphiste senior : « Le jour de l’examen, il y a eu une très forte pluie. Et comme je ne supporte pas le froid, j’ai grelotté en composant du matin au soir. Voilà un peu ce qui s’est passé…Sinon je n’avais pas vraiment peur. Pour les résultats, c’était l’année où le président Bédié avait fait passer l’admission au CEPE à 85 points. Et comme j’avais greloté durant la composition, mon père disait que je n’aurais pas l’examen. Mais grâce à la réduction des points, le miracle s’est produit et j’ai eu mon CEPE avec 92 points. »
Edwige Assoumou, assistante de direction : « Moi avant l’examen, j’étais relaxe, je n’avais pas peur ! J’ai composé dans la sérénité, confiante que j’aurai mon examen. Et, cela a été confirmé à l’annonce des résultats. »
Tiémoko Sylla, graphiste illustrateur : « J’étais super stressé ce matin en question, parce que c’était mon premier examen. Mais au final, tout s’est bien passé. Le jour du résultat, c’est papa qui est allé prendre le verdict. Il est rentré ce jour-là avec un ballon de football pour me féliciter. »
N’guessan Mona, journaliste stagiaire : « J’avais très peur parce que c’était mon premier examen. Et, à l’époque les instituteurs frappaient tellement au primaire, que je me disais qu’il fallait que j’aie mon examen pour ne plus vivre cela. Pendant la composition tout s’est très bien passé, sauf que lorsqu’on finit de composer, il y a toujours des élèves pour revenir sur la composition. Il fallait mettre telle réponse et pas telle autre. Du coup, c’était reparti pour le stress. Tout le temps d’attente des résultats, j’étais stressée. Et un après-midi, mes camarades de classe sont passés me chercher pour aller à l’école pour les résultats. Je ne me souviens plus du nombre de points que j’ai obtenus, mais je sais que j’étais la troisième de ma classe. »