L’œil est le principal organe de sens qui fournit 60 à 80% des informations à l’être humain. Un défaut de vision peut donc avoir des conséquences négatives sur la vie de l’enfant. Pour accompagner votre enfant, voici des recommandations d’un de nos experts, le Professeur Ouattara Abdallah, maître de conférence à l’Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody et responsable de l’unité d’ophtalmologie pédiatrique au CHU de Treichville à Abidjan.
- Être alerte aux signes et symptômes
Si votre enfant se plaint de céphalées (maux de tête) à répétition ou de gêne à l’œil, ou si vous constatez qu’il se rapproche très souvent pour regarder la télévision ou pour lire, qu’il n’est pas très adroit ou qu’il se heurte aux murs, alors cela peut être des signes d’un problème de vue. A l’école, l’enseignant remarque que l’enfant fait beaucoup d’erreurs en recopiant ses leçons, a du mal à se concentrer ou encore plisse les yeux pour suivre les cours au tableau. N’oubliez pas de prendre en compte le facteur héréditaire.
- Consulter régulièrement un ophtalmologue
Il est indispensable de consulter un ophtalmologue au moins une fois par an avant chaque rentrée scolaire, car certaines affections de l’œil ne se manifestent pas par des signes ou des symptômes. Le dépistage des troubles visuels permet de détecter précocement les anomalies et de les traiter plus tôt. Passé un certain âge, certains défauts peuvent devenir permanents s’ils ne sont pas pris en charge à temps. Consultez régulièrement le carnet de santé de votre enfant et respectez toutes les consultations qui y sont inscrites.
- Accompagner votre enfant
Chaque affection de la vue a un traitement spécifique. Le port de lunettes optiques est recommandé dans certains cas, tandis que la chirurgie est réservée pour les grandes affections comme la cataracte ou le glaucome. C’est donc le diagnostic du spécialiste qui indique le traitement approprié. Un défaut de vision peut avoir des conséquences telles qu’un développement visuel et psychomoteur retardé, un échec scolaire, une perte d’indépendance ou même une stigmatisation de l’enfant par son entourage. Les consultations ophtalmologiques et l’accompagnement des parents s’avèrent donc primordiaux.
- Adopter les bons gestes et réflexes
Il n’y a pas d’activités pour développer la vue de l’enfant. Il faut plutôt laisser l’enfant jouer en plein-air, explorer son environnement et manipuler des objets. En revanche, une exposition prolongée aux écrans peut nuire à la vue de l’enfant. S’installer à la bonne distance (une distance équivalente à la longueur de ses bras), faire des pauses régulières (toutes les 20 min), utiliser le bon éclairage sont des pratiques saines pour préserver la vision de l’enfant.